Bibliographie de la RHE

 

Introduction

La Revue d'histoire ecclésiastique et sa bibliographie ont plus de cent ans. Pendant ce siècle, les critères de sélection, l'arrangement et la présentation de la bibliographie n'ont pratiquement pas changé. Depuis plusieurs années, la rédaction était convaincue de la nécessité d'apporter certaines modifications dans le classement des notices et d'offrir des nouvelles possibilités aux utilisateurs. L’évolution de l'historiographie de l'Église, l'introduction de nouveaux thèmes, l'intérêt croissant pour la période contemporaine, le nombre toujours en hausse de publications de plus en plus diverses, devaient se refléter dans cette bibliographie qui se veut la première dans son domaine. L'informatique nous offre de nouvelles possibilités pour élaborer et présenter la bibliographie, mais impose aussi ses contraintes propres.

Depuis 2002, la bibliographie de la RHE est un instrument informatisé [1]. Nous continuons de présenter dans le n°2 de la Revue la moisson des derniers mois, et depuis 2009, en collaboration avec l’Éditeur Brepols (Turnhout), nous offrons aux abonnés à la bibliographie en ligne la consultation de toutes les références bibliographiques parues de 1973 à 2013. Depuis 2014, la bibliographie de la RHE est regroupée avec l'Elenchus bibliographicus des Ephemerides Theologicae Lovanienses sous l'intitulé Index Religiosus. Vous trouverez davantage d’informations sur cette page.

Bibliographie évaluée par ses pairs

La bibliographie de la Revue d’histoire ecclésiastique est soumise au contrôle régulier d'une commission d'experts qui peuvent émettre des remarques sur tout le contenu et proposer eux-mêmes des références. Actuellement, cette commission d'experts est composée des membres suivants: Ralph Dekoninck (U.C.Louvain),  Jan De Maeyer (KU Leuven), Robert Godding (Bollandistes), Brigitte Meijns (KU Leuven), Violet Soen (KU Leuven), Gilbert Van Belle (KU Leuven) et Dries Vanysacker (KU Leuven). Il est prévu d'intégrer à cette commission d'experts 5 membres supplémentaires représentant les universités d'Amérique, d'Asie et d'Afrique.

Objet et limites

La bibliographie de la Revue d’histoire ecclésiastique couvre la littérature traitant d’histoire de l’Église proprement dite. Les disciplines scientifiques apparentées à l’histoire de l’Église, telles la théologie et les disciplines auxiliaires de l’histoire ou de la théologie ne sont pas envisagées en tant que telles, l’ampleur croissante de cette littérature et l’existence d’instruments bibliographiques spécialisés ne nous autorisant pas à les inclure dans notre bibliographie.

Notre bibliographie met l’accent sur les publications touchant les Églises chrétiennes, particulièrement l’Église occidentale latine et – à partir des Temps Modernes – l’Église catholique. Naturellement, les publications axées sur les relations mutuelles des Églises chrétiennes et les relations des Églises chrétiennes avec les autres religions ou mouvements idéologiques sont intégrées. L’histoire stricto sensu des religions non chrétiennes, de mouvements idéologiques et même – à partir des Temps Modernes – des Églises de la communion anglicane, protestantes ou d’autres dénominations ne figure pas dans notre bibliographie.

En principe, la bibliographie se limite à la littérature publiée dans les langues suivantes : l’allemand, l’anglais, l’espagnol et le catalan, le français, l’italien, le latin, le néerlandais et le portugais. Néanmoins, on prend aussi en compte des livres et des articles écrits en grec et polonais, tout en livrant après le titre original la traduction française. On ne dépouille les publications rédigées dans les langues scandinaves, slaves, hongroise, roumaine, frisonne, et même en chinois, japonais, coréen, arabe, etc. que lorsque celles-ci sont pourvues d’un résumé dans une des neuf langues auxquelles on se limite en théorie. En ce qui concerne les langues non européennes mentionnées supra, on reprend uniquement le titre traduit. 

Contenu

Auparavant, la bibliographie apparaissait en principe dans chaque livraison de la RHE. Chaque livraison fournissait une liste de livres, d’articles de revues et de collectifs dépouillés, rangés selon une nouvelle classification. Depuis 2011, la bibliographie paraît exclusivement dans le n°2 de la Revue qui lui est entièrement consacré. Toute livraison de la bibliographie contient en outre un index alphabétique des auteurs ainsi qu’un index alphabétique des personnes historiques et des matières, ce dernier représentant une innovation non négligeable.

Les renvois vers les comptes rendus d’un ouvrage cité dans la bibliographie de la RHE figuraient auparavant à la suite de la bibliographie dans le dernier numéro de l’année. Depuis 2010, les comptes rendus des ouvrages annoncés – ainsi que ceux publiés précédemment dans la version imprimée – sont intégrés directement dans notre bibliographie en ligne consultable sur le site Brepolis (www.brepolis.net).

On peut consulter en pdf la liste des revues dépouillées (mise à jour: déc. 2013).

Précisions techniques

La nouvelle bibliographie de la RHE est basée sur un classement thématique et chronologique, complété par plusieurs index.

1) Classement thématique et chronologique

En tant que référence pour la présentation de la nouvelle bibliographie, on adopte – avec quelques ajustements postérieurs – le plan introduit à partir du volume 97, n° 2 (avril-juin de 2002) de la RHE, aux pp. *5-*26). Le classement thématique et chronologique de la bibliographie (voir l’annexe 1 en téléchargement) se compose de six rubriques principales, à savoir:

– Instruments de travail de l’histoire de l’Église

– Histoire générale et spéciale couvrant diverses périodes

– Antiquité (jusque c. 500)

– Moyen Âge (c. 500-c. 1500)

– Temps Modernes (c. 1500-c. 1800)

– 19e et 20e siècles (c. 1800-)

La catégorie 2 ne contient que des livres ou des articles dont le sujet couvre plusieurs périodes ou dont le sujet s’avère vraiment très général. Les chercheurs particulièrement intéressés par une période bien définie sont donc invités à consulter également la catégorie 2.

Chaque catégorie comporte diverses sous-rubriques classées selon un système décimal, rubriques qui sont systématiquement reprises pour les catégories 2 à 6. Globalement, on a choisi de ne pas compliquer la nouvelle classification à l’excès en insérant trop de sous-niveaux. Combinés avec la classification, les index de personnes historiques et de matières (mots-clés) permettent de situer avec précision le sujet de l’article ou du livre. Lorsque le nombre de références s’avère conséquent, on crée une subdivision supplémentaire dans certaines rubriques.

Pour la plupart des rubriques, la création de subdivisions n’est pas nécessaire. Ainsi, pour les conciles et synodes, on n’établit pas de subdivisions par concile mais les noms des conciles évoqués dans les fiches sont inclus dans les mots-clés. De même par exemple pour les noms des souverains pontifes. En revanche, pour la rubrique ‘Évêques et diocèses’, on affine la classification par continents et pays.

À l’intérieur de chaque niveau de classement, l’ordre suivi est celui du nom alphabétique d’auteur (ou du premier mot déterminant du titre s’il n’y a pas d’auteur) sous la forme nom puis prénom entier de l’auteur.
Contrairement au passé, on n’utilise plus dans les descriptions bibliographiques elles-mêmes des abréviations propres à la RHE. Chaque titre est repris entièrement tel qu’on le retrouve. On ne fournit plus le prix d’achat des livres mais bien leur numéro ISBN.

2) Index

Deux index, à savoir un index alphabétique des auteurs et un index alphabétique des personnes historiques et des matières, complètent chaque livraison bibliographique. Les index sont conçus comme des outils complémentaires au classement de la bibliographie (voir supra). Le français constituant la langue de référence de la RHE, il est généralement employé pour les diverses mentions explicatives. La présentation des noms suit strictement l’ordre alphabétique mis à part pour ceux qui sont précédés d’une particule associée à un titre de noblesse ou de lignage (« da », « de », « dei », « di », « von ») que l’on retrouve au nom principal, suivi du prénom et de la particule. (Exemple : Gebsattel, Johann Philipp von). On peut consulter la liste des sigles utilisés dans les index (l'annexe 2 en téléchargement).

Pour ce qui regarde les noms propres dans l’index des personnes historiques et des matières, on observe les règles de composition suivantes:

1. Les personnages historiques

♦ Avant l’an Mil - Le latin garde la priorité absolue sous la forme: prénom + cognomen.

♦ De 1000 à 1500 - Pour les auteurs ayant écrit en latin, on accorde la préférence au latin sous la forme prénom + cognomen. Pour le Moyen Âge, on prend comme ouvrage de référence le volume de Cl. Fabian (red.) Personennamen des Mittelalters. Nomina Scriptorum Medii Aevi. PMA. Namensformen für 13000 Personen gemäss den Regeln für die Alphabetische Katalogisierung (RAK). 2e édition augmentée. Munich, K.G. Saur, 2000. ISBN 3-598-11400-1. Pour tous les autres, non mentionnés dans le Personennamen des Mittelalters, et connus d’abord dans une langue vulgaire, on retient les noms francisés sous la forme du prénom + cognomen à partir du Petit Robert des noms propres (nouvelle édition refondue et augmentée, 2001). S’il n’existe pas de correspondance en français, on maintient la langue d’origine sous la forme du prénom + cognomen ou du nom de famille + prénom, selon l’usage.

♦ Époque moderne et contemporaine - Tous les noms sont francisés sous la forme du nom + prénom (à partir du Petit Robert des noms propres, édition 2001). S’il n’existe pas d’équivalent en français, on conserve la langue d’origine sous la forme du nom + prénom.

♦ Quelques cas particuliers

◊ Les papes: les noms des souverains pontifes demeurent en latin à toutes les époques sous la forme Prénom + indication « Pp. » + numéro d’ordre. Ex. : Benoît XVI, Benedictus Pp. XVI.

◊ Les empereurs, rois, tsars et autres titres de noblesse, à l’exception des empereurs romains (jusqu’en 476), sont mentionnés en français (selon le Petit Robert des noms propres, édition 2001). Autrement, ils figurent dans leur langue d’origine. Les empereurs romains sont mentionnés en latin sous la forme prénom + cognomen. Les autres empereurs, les rois et les tsars se retrouvent par leur prénom (avec la mention « emp. » ou l’indication du pays dans le cas d’un roi ou d’un tsar). Les autres titres de noblesse sont indiqués sous la forme du titre suivi du prénom. - Exemples: Constantius II (emp.) (et non pas Constance II) ; Henri IV (emp.); Henri IV (Angleterre) ; Wurttemberg, Charles de; Bavière, Guillaume de.

◊ Pour les titres de noblesse et autres noms composés de plusieurs éléments, nous renvoyons à l'élément généralement connu, sans vouloir être complet dans la titulature. Donc: Fénelon, François, au lieu de: Salignac de la Mothe-Fénelon, François de; Alsace, Thomas-Philippe card. d', au lieu de: Hénin-Liétard des comtes de Boussu, dit d'Alsace, Thomas-Philippe card. de.

◊ Les humanistes: leur nom se trouve en latin sous la forme du prénom + cognomen (s’il existe) sauf dans le cas où ils possèdent un nom de famille. Lorsque la forme latine n’existe pas, on opte pour la langue d’origine. - Exemples: Erasmus; Picus Mirandulanus, Johannes; Ficinus, Marsilius; Lipsius, Justus.

◊ Les saint(e)s : pour les saint(e)s né(e)s avant 1500, on accorde la préférence au latin sous la forme prénom + cognomen, suivi du sigle « S. » entre parenthèses. Les saints nés après 1500 sont mentionnés en français (selon le Petit Robert des noms propres, édition 2001). Autrement, ils demeurent dans leur langue d’origine. Néanmoins, ils sont toujours cités sous la forme prénom + cognomen ou nom de famille, toujours suivi du « S. » entre parenthèses.

2. Les mots-clés

Nombre de titres pourraient se retrouver à plusieurs endroits dans le classement. Un seul est choisi. Les entrées supplémentaires sont assurées par l’attribution de mots-clés, représentant ou bien une alternative de classement ou bien une ouverture pour une recherche approfondie.

Les mots-clés renvoyant à des noms de lieux sont francisés chaque fois que cela est possible (sur la base du Petit Robert des noms propres, édition 2001). Sinon, on emploie la langue d’origine. En cas de doute ou lorsqu’une précision est nécessaire, on retrouve les deux formes: soit celle dans la langue d’origine suivant entre parenthèses la forme francisée, soit via un renvoi de la forme française vers l’occurrence en langue d’origine.

Exemples: Aix-La-Chapelle (Aachen); Drongen, Tronchiennes: voir Drongen.

Pour l’Afrique du Nord ancienne, on conserve évidemment le nom latin et non la dénomination moderne en arabe.

Les personnages historiques sont ― lorsque cela s’avère possible et nécessaire ― identifiés par leur fonction et par leurs dates de naissance et de décès. Pour les papes, les empereurs et les rois, on mentionne leurs dates de règne.
Pour ce qui a trait aux ordres et congrégrations religieuses les plus connues, on renvoie vers le sigle tel que mentionné dans le Lexikon für Theologie und Kirche (W. Kasper et al., dir.), vol. 11. Nachträge, Register, Abkürzungsverzeichnis. Fribourg-Bâle-Rome-Vienne, Herder, 2001, p. 742*-746* (par exemple, jésuites: voir SJ). Pour les congrégations de moindre importance, le nom complet est pris en compte.

Les diocèses, églises, dépôts d'archives, bibliothèques et universités sont groupés sous le nom de la ville ou de la commune où ils se situent. Chaque ville européenne du point de vue géographique ― sauf les capitales ― est suivie par le sigle minéralogique du pays actuel. Pour les villes non-européennes (hors capitale), on recourt au nom entier du pays. Les conciles et synodes sont également placés sous le nom de la ville, hormis ceux qui possèdent un nom particulier ou combiné: ces derniers sont alors classés sous leur nom suivi de la dénomination 'concile' ou 'synode' entre parenthèses.

Exemples : Bâle, CH, concile ; Vatican II (concile) ; Ferrare-Florence (concile) ; Pistoia, I, synode.

Les abbayes, monastères et couvents sont classés sous leur localisation, suivi du sigle du pays et de leur dénomination.

Exemples : Aggsbach, A, chartreuse ; Bosau, D, abbaye ; Caldern, GB, abbaye ; Cantú, I, monastère.



F. Keygnaert, E. Louchez et D. Vanysacker

 

 

[1]. La rédaction tient à exprimer ses remerciements au professeur Frederik Truyen qui s'est chargé de la création d'un système bibliographique informatisé, adapté au besoins spécifiques de la RHE.